Vie locale

Publié le jeudi 24 février 2022

Analyser précisément nos déchets pour apprendre à mieux trier par la suite.

 

L’objectif : « Savoir précisément de quoi est composé un type de déchet, » explique Aude Tertois, chargée de communication au SMIRTOM. C’est sur le site de Colonard-Corubert que cette initiative a été menée sous la direction de François Rétif, consultant en collecte de déchets. « Notre but est de trier 1,5 tonne de déchets collectés volontairement en différents endroits du Perche ornais. Cette méthode permet d’avoir une photographie représentative du territoire au niveau des déchets déposés par la population. »

Dans ce projet, l’analyse a porté sur les ordures ménagères. Plusieurs échantillons ont été prélevés sur différents types d’habitat et différents types de collecte (apport volontaire ou porte-à-porte). Les sacs collectés ont été ouverts et triés pour connaître le pourcentage de déchets biodégradables, de tri sélectif, et des déchets appartenant aux autres filières (textiles, déchets électriques…). Ces catégories ont même été divisées en sous-catégories pour avoir une analyse très fine, notamment sur le gaspillage alimentaire et les déchets biodégradables compostables. Ce travail de fourmi a été réalisé entièrement à la main avec « un contenant pour chaque déchet afin d’aller au bout de notre démarche, »explique François Rétif. Les résultats obtenus permettront de connaître les marges de progression en matière de tri. Aude Tertois le reconnait : « Pour le syndicat, cette caractérisation est une étape indispensable de l’étude qui va démarrer sur la généralisation du tri à la source des biodéchets, pour connaître le type et les quantités de biodéchets présents dans les ordures ménagères et adapter les solutions pour les collecter et traiter. » Bien évidemment, le SMIRTOM du Perche ornais veut profiter de ce moment pour sensibiliser les collectivités et les usagers sur la nécessité qu’il y a à améliorer le tri et réduire les déchets. « Nous nous sommes par exemple déjà rendus compte que les emballages en verre ne sont pas bien triés. Ils représentent une part importante des déchets. Le tri sélectif (cartons, papiers, emballages…) est également très présent, » rajoute Aude Tertois. Ces erreurs ou gestes volontaires de non-tri font partie des incivilités trop souvent constatées dans les communes tout comme les dépôts sauvages, car ils pèsent sur l’ensemble des habitants par leur coût important.

Le SMIRTOM du Perche qui traite 9000 tonnes d’ordures ménagères par an veut aujourd’hui sensibiliser la population aux bons gestes du tri. Il a été établi que trop souvent encore les usagers déposent dans les ordures ménagères des déchets qui n’ont pas lieu d’être là. Ces erreurs ne sont pas sans conséquences financières sur le fonctionnement de la collecte. Les mauvais gestes de tri entraînent des surcoûts très importants sur une année. Voilà pourquoi, l’amélioration du tri à la source nous concerne tous.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes comme le montre le tableau qui suit :

 

Analyse des coûts en fonction des gestes de tri

Localisation

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