Enfance et Jeunesse,  Vie intercommunale,  Vie locale

Publié le vendredi 11 septembre 2020

Boris Coulon a pris ses fonctions en Août au collège Félix-Leclerc de Longny-au-Perche.

Avant d’arriver à Longny-au-Perche, vous avez surtout travaillé avec des enfants en difficulté scolaire. C’était un choix de votre part ?

« Tout à fait. Après avoir obtenu un DUT carrières sociales à Grenoble, j’ai démarré dans les quartiers comme animateur socio-culturel. Très tôt, j’ai voulu m’occuper des adolescents en grande difficulté scolaire. Après, je n’ai jamais vraiment arrêté. Les chemins de la vie m’ont amené vers l’éducation nationale où dès 1987, j’ai intégré un premier poste à l’Établissement régional d’enseignement adapté (Érea) de La Ferté-Macé. J’y suis resté huit ans. Le temps de me spécialiser durant une année à Tours et j’ai rejoint le collège Jean Monnet de Flers qui à l’époque était en Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP). Tout d’abord, comme enseignant spécialisé pour les élèves en difficultés puis directeur de la Section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa). Au total, j’ai passé 19 années à Flers. En 2016, j’ai décidé de revenir à l’Érea de La Ferté-Macé mais cette fois comme directeur. »

 

Vous auriez pu continuer là-bas, mais un coup de fil de la directrice d’académie en a décidé autrement ?

« Exactement. Elle m’a proposé de prendre la direction du collège de Longny-au-Perche. Je n’ai pas hésité très longtemps. Voilà comment je suis arrivé ici au mois d’août. »

 

Comment abordez-vous cette nouvelle étape de votre carrière ?

« Je suis ici pour au minimum trois années. Je vais donc travailler sur du moyen terme. Je connais les problématiques du collège Félix-Leclerc qui reste un petit établissement en milieu rural et forcément tributaire de la démographie. Souvent l’ouverture ou la fermeture d’une classe se joue à très peu de choses. Je sais que les élus de la CdC des Hauts du Perche sont en recherche de solutions. Je serai à leurs côtés pour les accompagner. »

 

Parlons chiffres. Quelle est la situation en cette rentrée 2020-2021 ?

« En juin dernier, nous avons enregistré la fermeture de deux classes : une 6ème et une 3ème. 134 élèves sont scolarisés à ce jour. Aujourd’hui, le collège a rouvert avec six classes et une équipe d’environ 25 personnes (enseignants, agents du département, pôle administratif, assistants d’éducation) pour le faire fonctionner. »

 

Il faut faire face à la crise sanitaire qui complique les choses ?

« Cette situation vaut pour tout le monde. Il faut bien se dire qu’elle va durer un certain temps. Au niveau du collège, la règle est simple : c’est masque obligatoire pour tout le monde dans l’enceinte de l’établissement. Ce sont les enseignants qui se déplacent. Pas les élèves qui ont une classe dédiée. On veut éviter au maximum le brassage notamment à la cantine. Cela demande de la part de tous une grande vigilance. Il va falloir être sérieux sur la durée. D’autre part, avec le corps enseignant, nous nous préparons à toute éventualité en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Ainsi, nous avons demandé aux élèves s’ils étaient équipés en informatique au cas où il faudrait à nouveau travailler à distance. En ce début de trimestre, il nous faut également évaluer les conséquences du confinement sur le niveau scolaire de chacun. »

 

En matière d’éducation, quelle est votre ligne directrice ?

« Mon objectif est d’amener les élèves à l’autonomie et à être responsable des décisions qu’ils vont prendre tout au long de leur cursus scolaire. Je veux également leur donner de l’ambition. Nous sommes là pour les accompagner avec de l’envie et de la motivation. Ce travail doit s’effectuer en y associant les familles, c’est très important. »

 

Malgré le contexte difficile, quels sont les projets ou actions à venir ?

« Compte tenu du confinement, nous reconduisons aujourd’hui le projet d’établissement établi l’année passée par mon prédécesseur Monsieur Valentiny. Le collège est par exemple engagé dans une démarche de développement durable. L’opération « DE VISU » avec la venue d’artistes sur place devrait également avoir lieu. Même chose pour les projets de sortie de classe en Auvergne repositionnés en octobre 2020 pour les 4èmes et en mai 2021 pour les 5èmes. Mais je le répète, il faut rester très prudent car rien n’est simple en ce moment. »

 

Propos recueillis par Bernard Bramoullé

 

 

 

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